IV DIMANCHE DE CARÊME – RECONCILIATION ET COMMUNION
Jos 5, 9a.10-12;
Sal 33 (34), 2-3. 4-5. 6-7
2Co 5, 17-21;
Luc 15, 1-3. 11-32
- Bonjours, chers frères et soeurs. Bienvenue dans cette cinquième vidéo de notre série de vidéoconférences de Carême. Aujourd’hui, nous avons parmi les lectures peut-être l’un des plus beaux passages de l’Évangile pour moi : l’histoire du fils prodigue, ou peut-être vaudrait-il mieux dire, du père prodigue. C’est un trésor spirituel et moral… Et je voudrais vous demander de faire un petit exercice : vous voyez ici le texte. Je vais vous demander d’arrêter la vidéo, de le lire attentivement, calmement, et à la fin de répondre à cette question : Quel est le thème principal de la parabole ? Qu’est-ce que cette histoire nous dit ou nous enseigne ? S’il vous plaît, faites cet exercice, arrêtez la vidéo, lisez le passage, réfléchissez-y un moment… puis continuez avec la vidéo… ne me laissez pas figé ici ! Je vous retrouve dans un instant.
- Et bien ? De quoi parle donc cette parabole ? Du pardon, de la réconciliation, de la miséricorde ? Certainement de tout cela. Les trois premiers versets (Lc 15, 1-3) expliquent pourquoi Jésus raconte cette histoire. Devant les récriminations, il explique qu’Il agit comme le Père de la parabole. Il agit ainsi envers les pécheurs parce que son Père céleste, comme le père de la parabole, « fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
- Mais la parabole nous en dit bien plus. Pendant longtemps, je me souviens avoir utilisé la parabole pour expliquer ce qu’est le péché et ce qu’est le sacrement de la réconciliation. Et ces deux choses apparaissent aussi dans la parabole. Si vous vous êtes déjà confessé et avez fait l’expérience du pardon et de la Miséricorde inconditionnel de Dieu le Père, vous pouvez ressentir ce que le fils de la parabole a ressenti. La parabole parle certainement de la RÉCONCILIATION, et c’est une invitation très claire à « NOUS LAISSER RÉCONCILIER PAR DIEU », comme nous le dit saint Paul dans la deuxième lecture.
- Mais aujourd’hui, je voudrais que nous regardions la parabole d’un autre point de vue : la COMMUNION. Le Jubilé est un banquet. La fête de Pâques est un banquet. Le Ciel que nous espérons est un banquet éternel. Et dans cette parabole, tout se termine… oui, exactement, par un banquet, une fête. Mais l’histoire finale est compliquée, n’est-ce pas ? Le banquet ne semble pas parfait, car le fils aîné… pardon, je devrais dire le frère aîné, ne veut pas y prendre part. Et pourquoi ? il n’accepte pas de pardonner à son jeune frère. En fait, il ne le reconnaît pas comme un frère… « ton fils », dit-il au Père. Et le fait est que pour communier au banquet de l’Eucharistie, au banquet du Ciel aussi, il faut être RECONCILIÉ. Oui, et pour certains c’est une chose compliquée.
- Réconciliés avec notre prochain et réconciliés avec notre Dieu-Père. Et c’est pour cela que Jésus, son Fils et notre Frère, est venu nous réconcilier avec le Père Dieu. Pour cela, frères et sœurs, nous avons le sacrement de la réconciliation ou de la confession. Nous n’avons pas le temps, dans la vidéo, de l’examiner en profondeur, mais j’ajouterai quelques liens ici pour que nous puissions approfondir la question: [Vidéo: C’est quoi la confession?]; [Petit guide pour se confesser] Vous aurez remarqué qu’en cette période de Carême, il y a toujours un ou deux prêtres disponibles pour la confession. Si vous le souhaitez, ils vous aideront également à vous confesser et à demander la grâce de la réconciliation. De plus, le 16 avril, nous aurons une célébration communautaire de la réconciliation.
- N’oublions pas que, pour vivre et recevoir la grâce du JUBILE, il est nécessaire de se confesser et de communier. C’est seulement ainsi que la fête est complète ! Es-tu réconcilié avec ton frère ? As-tu quelque chose contre ton frère ? Es-tu réconcilié avec Dieu ? As-tu un péché grave à confesser ? Combien de temps s’est-il passé depuis ta dernière confession ? Alors oui, RÉCONCILIÉS avec votre prochain, RÉCONCILIÉS avec Dieu, RÉCONCILIÉS avec vous-même, vous pourrez venir au banquet de l’Eucharistie, signe du banquet du Ciel, et COMMUNIER… et alors, ce sera vrai. Le geste de « manger » Dieu, de communier avec Lui, sera vrai. Et cela sera, sans doute, une grâce.
- Parce que la communion, la vraie communion, ce n’est pas seulement recevoir un morceau de pain, c’est recevoir le corps du Christ. Et recevoir le Christ dans l’Eucharistie implique la communion avec Lui (avec le Père) et la communion avec mon frère… Pour en arriver là, je dois accepter le chemin de la réconciliation. Pardonner à mon frère et lui demander pardon ! Se confesser et vivre une vie de fils et une vie de frère !
- Lorsque l’Eucharistie est vécue de cette manière, non pas comme un rite, comme un rituel, mais comme un authentique banquet et une rencontre-communion… alors nous la vivons avec joie, comme une fête, comme un Jubilé. Chers frères et sœurs, bonne fête du Jubilé, et bon dimanche !